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Transport des denrées périssables : vers des solutions plus responsables

  • 11/01/23
  • 3 min

Tandis que la COVID-19 a renforcé les préoccupations sanitaires liées aux livraisons de denrées périssables, celles relatives à l’environnement demeurent une tendance de fond sous l’influence des chargeurs. Comment choisir son camion frigorifique en conséquence ? Quelles options pour des véhicules plus propres adaptés à la filière de l’alimentation ? Focus.

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Si la sécurité sanitaire est momentanément devenue une priorité pendant la crise du coronavirus au point d’éclipser toutes les autres, les enjeux écologiques restent une préoccupation durable pour les véhicules utilitaires transportant des denrées périssables. Les spécialistes de la carrosserie frigorifique travaillent donc à proposer des solutions plus performantes et respectueuses de l’environnement, que ce soit pour le transport sur longue distance, la livraison des commerces en ville ou des particuliers à leur domicile, mais toujours en prenant en compte les caractéristiques propres au froid.

 

Denrées périssables : des besoins spécifiques

Plus gourmands en énergie que les autres utilitaires du fait même qu’ils intègrent un groupe frigorifique, les camions transportant des denrées périssables nécessitent un équipement performant pour générer et conserver la température adaptée à leur chargement, et ainsi garantir le respect de la chaîne du froid. La déperdition énergétique causée par l’ouverture des portes lors des stations du véhicules étant difficilement réductible, les carrossiers travaillent donc sur le renforcement de l’isolation des carrosseries. Cette solution permet de limiter la production de froid et ainsi réaliser des économies d’énergies. 

Pour poursuivre sur cette lancée, il est possible de choisir une motorisation plus respectueuse de l’environnement. C’est la charge du camion et la distance à parcourir qui détermineront le choix de la solution la plus adéquate. Dans le cas d’une distribution urbaine, les véhicules 100 % électriques permettront d’afficher 0 émission pendant l’utilisation du véhicule. Leur principal défaut ? Une autonomie maximale limitée qui ne convient pas pour les transports et livraisons sur de plus longues distances. Pour cela, les camions au gaz naturel (sous forme gazeuse pour la moyenne distance ou liquéfiée pour les longues distances), associés à un groupe électrogène fonctionnant lui aussi au gaz ou électrique, représentent une alternative pertinente. Leur bilan carbone est meilleur que celui des véhicules tout diesel, surtout avec le bio-GNV issu de la biomasse. Faire le bon choix de l’énergie parmi les différentes solutions actuellement sur le marché est essentielle afin de pouvoir concilier respect de l’environnement et rentabilité économique. 

Enfin, un système de refroidissement pouvant causer des nuisances sonores, et qu’un camion propre inclut également une vigilance plus marquée vis-à-vis de ce type de pollution, l’on pourra recourir au CO2 qui permet de générer du froid sans bruit, en plus d’une motorisation électrique.

 

L’hydrogène, une piste pour demain

A l’avenir, davantage de modèles à hydrogène devraient apparaître. Faisant appel à une pile à combustible fonctionnant avec cette énergie alternative, ils seront capables de fournir l’énergie nécessaire pour produire du froid. Les prototypes de différents constructeurs ont ainsi franchi le pas de la petite série limitée, à l’instar de la semi-remorque frigorifique hydrogène du français Chéreau, soit la 1ère au monde, présentée en 2019. L’arrivée proche de nouveaux modèles d’utilitaires et de camions ayant recours à ces énergies alternatives devrait également créer un effet d’entraînement et favoriser un essor de ces solutions de transport et de distribution « propres » de denrées périssables.

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