Gestion de flotte

Livraison à domicile : comment structurer sa flotte lorsque l’on démarre son parc

  • 11/01/23
  • 4 min

Pour structurer sa flotte quand on démarre la livraison à domicile, l’environnement réglementaire donnera une première idée du véhicule à choisir. La ou les motorisations et les axes d’optimisations de la flotte seront également des choix stratégiques pour l’entreprise, même s’il s’agit d’une TPE.

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Lorsque l’on parle de structurer sa flotte, l’on pense généralement à plusieurs véhicules. Néanmoins, dans le cas de petites entreprises qui démarrent leur offre de livraison, le nombre de véhicules sera réduit, pour n’en compter dans certains cas qu’un seul. Même réduite à un unique véhicule, la flotte d’une entreprise doit être parfaitement ajustée. Pour faire le bon choix, il est nécessaire de considérer certains points clés.

 

Livrer à domicile en respectant les nouvelles réglementations

Tandis que la demande en livraisons à domicile se poursuit à la hausse dpuis plusieurs années, les villes restreignent en parallèle davantage la circulation des véhicules utilitaires. La livraison à domicile doit donc tenir compte des contraintes réglementaires à date, et il est nécessaire de commencer par un effort d’information pour constituer sa flotte. Les restrictions concernent généralement les horaires de livraison, le bruit, les émissions polluantes, le tonnage, les dimensions et le stationnement des véhicules, où que l’on soit en Europe. Si la conformité aux contraintes réglementaires à court terme est cruciale, elle devra également être effective tout au long de la durée de détention des véhicules. Dans bien des cas, les municipalités procèdent à des entrées en vigueur échelonnées. Il faudra donc également prendre en considération le calendrier des futures évolutions dont les échéances sont déjà connues. Aux réglementations locales s’ajouteront les qualifications requises pour le personnel de conduite comme le tonnage, qui déterminera le permis requis (B jusqu’à 3,5 t, C1 jusqu’à 7,5 t, C ou CE au-delà). Pensez aux équipements : dans le cas de l’emploi d’un hayon élévateur ou d’un transpalette motorisé, une qualification sera nécessaire (en France, il s’agit des CACES). A noter enfin qu’afin de réduire le bruit, la conformité du véhicule et celle de sa carrosserie au label Piek sont de plus en plus demandées pour les livraisons nocturnes.

 

Structurer la flotte en intégrant les besoins de recharge ou de ravitaillement

Un autre point d’importance qu’il faudra considérer : la motorisation de son ou ses véhicules. Lorsque le diesel n’est pas autorisé ou est sur le point de ne plus l’être, le choix entre motorisation électrique et motorisation GNC (gaz naturel compressé) est certes déterminé par la réglementation locale, mais aussi par les possibilités de ravitaillement. Avec le GNC, se rendre à une station quelque peu éloignée provoque des trajets parasites qui consomment le temps de travail du chauffeur de manière non productive. Quant aux motorisations électriques, elles nécessitent des postes de recharge onéreux et des temps d’immobilisation pendant la charge. Ces immobilisations peuvent empêcher l’exploitation du véhicule en deux postes et donc, imposer une augmentation du parc. Dans le cas de marchandises à livrer sous température dirigée, il existe aujourd’hui des groupes frigorifiques électriques ou fonctionnant au GNC qui utilisent la même énergie que celle employée pour la traction du véhicule.

 

Optimiser l’emploi de la flotte pour la livraison à domicile

En ville, le défi des professionnels consiste à desservir un maximum de clients en roulant le moins possible. Dans ce but, ils gagneront à utiliser des services d’optimisation de tournée pour réduire les kilométrages. L’information actualisée à propos des conditions de circulation participera au tissage d’un itinéraire pertinent dans le nuage de points à livrer. Le geofencing se chargera pour sa part de prévenir le destinataire de l’arrivée du véhicule de livraison afin qu’il soit prêt à réceptionner. Une autre piste d’optimisation consistera à assurer un service de collecte en même temps que les livraisons. Cette logistique inverse pourra concerner la prise en charge de paquets expédiés, la reprise d’emballages réutilisables ou encore, le ramassage de déchets valorisables. Dans ce cas, l’équipement du véhicule devra être adapté en conséquence. Enfin, la gestion du parc est une activité chronophage et exigeante, à ne pas sous-estimer. La déléguer à des spécialistes extérieurs peut apporter une visibilité sur les coûts tout en laissant le personnel de l’entreprise se concentrer sur son cœur de métier. Le mode de détention pourra être choisi afin que la durée de détention soit ajustée au calendrier des échéances réglementaires. Ainsi, l’éventuel surcoût associé à ces dernières ne sera supporté que lorsque cela est indispensable.

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